amitié entre générations
26 septembre 2021

Je vous présente Nicole parmi l’une des plus grandes supportrices de « Faut pas pousser Mamy »:-)

Par Coralie

Pour ce dernier portrait, j’ai décidé de vous présenter Nicole. Nous nous sommes connues bien avant que je débute ce projet…Cette sénior dynamique était juste venue pour me donner un coup de main, comme volontaire dans mon ancienne activité professionnelle. Depuis, nous avons tissé des liens et j’aime souvent qu’elle me partage son avis.

Un peu comme quand je lui ai parlé, de l’idée de lancer un blog, comme pour  bien d’autres idées, Nicole a été curieuse et emballée. Elle a dû me dire quelque chose du style « C’est bien mon enfant, il faut y croire et y aller. » Présente à chaque article, elle a pris le temps de nous partager un petit commentaire.

Étonnant d’être aussi connectée pour une grand-mère et arrière grand-mère !  Pas vraiment selon elle, elle a d’ailleurs un avis bien tranché sur « vivre avec son temps ».

Entre ses photos de nature, ses conseils partagés, les semences qu’elle me met de côté pour mon jardin, ses recettes de tartes même si elle n’aime pas cuisiner, nos discussions sur nos lectures et ses messages Messenger kitsch à souhaits mais qui me donnent toujours le sourire...j’ai trouvé dans cette relation une véritable transmission. Je trouvais donc naturel de vous en parler pour ce dernier portrait.

On se retrouve donc pour la fin de ce défi. C’est fou comme le temps passe vite !

Figer le moment présent.

Que ce soit lors du jardinage ou de ses trajets à vélo, Nicole prend souvent le temps de s’arrêter pour figer le moment présent. Quand je la retrouve en visioconférence pour notre interview, malgré qu’il soit tôt, elle a déjà réalisé, en vélo, une sortie jusqu’à l’Escaut. « Il fait super beau chez nous Coralie, le soleil ne nous boude pas, donc j’en ai profité pour aller directement faire quelques photos du ciel, du lever du soleil et de l’Escaut pour les partager sur la page de ciels partagés créée par la RTBF. Tu connais Coralie ? Attends, je t’invite tout de suite comme cela tu pourras voir par toi-même. »

Et depuis qu’on se connait, Nicole me partage fréquemment soit ses clichés, soit les pages de scrapbooking réalisées au départ de ceux-ci. Cette passion pour la photo, elle l’a essentiellement développée avec une de ses petites-filles : « Je faisais beaucoup de photos avec mon smartphone. Mais à la vue du résultat des photos numériques développées avec l’appareil semi-professionnel de ma petite-fille, ça a été une autre histoire. Ma petite-fille a suivi une formation en photographie afin de s’installer photographe indépendante, en complément de son travail à mi-temps, aux cours du soir. Pour s’entraîner, nous avons pris un abonnement à Pairi Daiza, et nous sommes allées tous les week-ends. Emilie ayant dû s’acheter du matériel professionnel, je lui ai donc racheté son appareil semi-professionnel. C’était une catastrophe, je ne faisais aucun réglage. Elle m’a dit, avant de prendre une photo montre-moi et je t’expliquerai. Cela a duré ces deux ans, pour obtenir également de jolies photos ! ».

Et ce qu’elle aime figer dans ses photos, ce sont les petits moments présents.

Mais en étant bien dans son époque.

Car c’est important pour Nicole, d’être à la page ! Régulièrement en contact avec ses petits-enfants, neveux et nièces, elle profite de leurs visites pour mettre à jour ses connaissances numériques : « Ça me fait rire quand des personnes plus jeunes que moi, me disent qu’elles sont trop âgées pour se mettre à l’ordinateur. Les jeunes, je ne les comprends pas toujours, j’avoue, mais il faut vivre avec son temps tout de même. La semaine dernière, j’ai eu la chance de photographier toute une série d’insectes dans le jardin. Ma filleule Barbara, va m’aider à installer une application sur mon téléphone pour les reconnaitre immédiatement. C’est pas beau ça ? »

Et si pour Nicole c’est important de rester dans son époque, elle avoue que parfois, elle doit apprendre à respecter certains codes.

La découverte du Blog, jusqu’à la fin du défi.

Comme sur le Blog « Faut pas pousser Mamy », où elle me dit qu’elle s’est entraînée, parfois à philosopher.

« C’est aussi un apprentissage, je me sentais très concernée par certains sujets, d’autres moins et j’avais parfois un avis qui divergeait. Cependant, sur Internet, il faut apprendre à mesurer ses réactions. Car comme dans la vie de tous les jours, on peut éprouver certains  désaccords, et il parfois difficile d’échanger quand ce n’est pas dit de vive voix et en présence. J’apprends donc à garder certaines réactions plus négatives pour moi ! »

Mais dans l’ensemble, Nicole dit avoir apprécié le défi : « Il y avait de très chouettes portraits, notamment celui du Canada ou de l’habitat partagé. J’aurais tellement aimé vivre cela, mais je constate que vu mon âge cela ne m’arrivera pas, sauf peut-être si je te rejoins à Munich ;-). »

Et elle me confie avoir lu presque tous mes portraits sauf l’un des derniers. Et je le sais, car, depuis un an, j’ai pu compter sur Nicole dans les réussites et les doutes. Malgré les quelques années qui nous séparent, nous sommes devenues amies. Et quand je lui demande si elle trouve cela étonnant, elle me répond que non. Car selon elle, ce lien a une base forte. « C’est le respect. Tu as toujours eu une manière particulière de me parler, et quand je te demandais de m’expliquer certaines choses, tu m’as toujours répondu, sans aucune moquerie. » Ce qui est fou, c’est que sans nous en parler, c’est à peu près les mêmes mots que j’aurai utilisé, le fait d’être accueillie et encouragée sans jamais me sentir jugée. Les bases de la transmission seraient-elles donc fondées sur cela ?

Ce que je sais, c’est que je ne sais pas…

Au fil de cette année, je me suis construit certaines certitudes qui seront à confronter avec les études faites sur l’intergénérationnel, mais aussi de nouvelles questions.

Ce que je sais aujourd’hui, c’est que :

  •  l‘intergénérationnel fonctionne quand les différentes générations sont parties prenantes et que la relation est gagnante-gagnante
  • chaque portrait rencontré, m’a inspirée pour quelque chose de concret,
  •  les grands-parents de coeur ou de sang sont une richesse de transmission dans de nombreux domaines tels que le développement personnel, la nature, le folklore, l’Histoire, l’histoire familiale, l’apprentissage des langues, les partages de passion, la cuisine, le sport, l’engagement personnel...ils apportent un cadre qui est important au développement de nos familles et sociétés.

Ce que je ne sais pas,

c’est le nombre d’années que les décideurs et les sociétés vont prendre pour mesurer la richesse des vieux. (Et je  n’utilise pas aînés volontairement). Combien de temps faudra-t-il pour développer ou pérenniser des projets, des infrastructures et des lieux de vie qui permettront plus de liens entre les générations ?

Chaque fin de projet est le début d’une nouvelle histoire, dès demain « Faut pas pousser Mamy » continuera à s’inspirer de projets existants et réfléchir à de nouveaux modèles dans ce sens.

Enfin, ce qu’il m’a été rappelé, c’est qu’on ne sait jamais… et qu’il reste une multitude de projets et de portraits à découvrir, de choses à apprendre et de défis à relever.

Mais aussi, que la grande inconnue reste le moment où les grands-parents de coeur ou de sang nous quittent…et que le temps passe si vite à leurs côtés. Pendant ce projet particulier, ma grand-mère, qui était ma source d’inspiration, a pris la route du paradis...à elle qui m’a accompagnée pour mes devoirs, qui me faisait les gros yeux à la vision d’une faute d’orthographe, qui était si fière de moi quand je prenais la parole en public pour défendre une idée, et qui souriait quand je lui disais que j’écrivais un journal sur Internet, je dédie l’ensemble de ce projet.

MERCI Mamy Juju !

vacances avec sa grabd-mère

Enfin, je tiens à remercier :

  • Les 52 portraits pour la confiance qu’ils m’ont témoignée,
  • Christelle Decobecq, mon amie, et relectrice,
  • Le club des supportrices, qui m’a encouragée tout au long de cette année,
  • Hélène Veaudelet, artiste au grand coeur et ma soeur pour leur soutien dans la réalisation du calendrier de l’Avent, (nouvelle édition en novembre)
  • Mes comparses de formation à l’environnement Web et mon professeur,
  • La presse régionale, pour leurs articles qui ont permis de faire connaître, un peu plus, le projet,
  • Toutes les personnes qui m’ont apportée leur aide pour dénicher un nouveau portrait, ou qui ont pris le temps de me laisser un commentaire,
  • Mes proches et amis, qui depuis le début on sur-likés et partagés mes articles pour les faire connaître,
  • Toutes les personnes qui ont douté de moi, de mes compétences ou qui m’ont joué de mauvais tours. Vous me connaissiez déterminée, vous m’avez donné l’envie d’aller plus loin,
  • Mon mari et ma fille Soline, pour leur patience et le fait que mon projet soit devenu un peu leur projet,
  • Toute personne qui a contribué de près ou de loin à la réussite de ce projet.
  • Vous, les lecteurs !

« Faut pas pousser Mamy » a pris de l’élan, maintenant ça va balancer !

Si le coeur vous en dit, laissez-moi un petit commentaire sur l’ensemble du projet, cela me fera tellement plaisir de lire vos avis.

A bientôt, pour de nouvelles aventures en votre compagnie.

Coralie

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