transmission grand-parent
25 avril 2021

Portrait d’une grand-mère qui pratique la natation en compétition.

Par Coralie

« Depuis 1968, je nage minimum 5 jours par semaine » Dès que Dominique a découvert la natation en compétition, elle s’est toujours entraînée !

Habituellement, cette grand-mère sportive concourt dans toute l’Europe. Avec son club, elle a déjà participé, plusieurs fois, aux championnats d’Europe et du Monde de natation. Depuis, plus de 50 ans, Dominique participe à de nombreuses compétitions. Vu la crise actuelle, depuis plus d’un an, tout est annulé…

Petite, elle découvre la natation,  grâce à l’école et cette passion, a été fortement encouragée par sa grand-mère. Plus tard, elle devient maître-nageuse, entraîneuse de natation sportive et synchronisée, compétitrice dynamique…

Elle passe une grande partie de sa vie au bord et dans les bassins !

Et quand elle reçoit son petit-fils de 28 mois, un des plaisirs est évidemment d’aller à la piscine !

Bienvenue pour découvrir ce nouveau portrait. Aujourd’hui, nous faisons un grand plongeon dans le thème du sport amateur après 50 ans.

Transformer sa déception.

« Tout a commencé à l’école. En sixième modernes (première secondaire), nous étions invitées à participer à une compétition inter-scolaire. J‘avais 12 ans, et je n’étais pas contente de mon résultat. Je n’avais pas très bien nagé. Je me suis donc dit, je vais m’entraîner pour faire mieux l’année prochaine ! L’année suivante, je suis arrivée cinquième, ce qui était déjà beaucoup mieux. J’ai été encouragée par ma grand-mère et par un maître-nageur qui me donnait quelques conseils pour les entraînements. Cependant, mon papa ne voulait pas que je rejoigne un club…Lors d’une de mes compétitions, j’ai battu le record de Belgique du 200 m Crawl. De ce fait, un journal a consacré un article à ce sujet et mon nom a été cité. Mon père était enseignant, un de ses collègues est venu à l’école avec le journal…il était alors difficile de me demander de faire marche-arrière ! »

Et de la détermination, Dominique en a toujours eu. Cette recherche, de s’améliorer continuellement, ne l’a jamais quittée.

compétition natation

« Compétition » photo de Jonathan Borba sur Unsplash

De la rigueur et de l’adrénaline.

Depuis cette époque, un même rituel : être dans l’eau et nager, tous les jours, à 7h 00 du matin. « J’allais nager avant l’école, avant le travail et je continue maintenant. Je rencontre beaucoup de personnes qui font de la natation pour se maintenir en bonne santé. C’est très bien, mais moi, j’avoue que ce qui justifie cette rigueur, c’est la compétition ! J’ai vraiment ça dans les tripes ! Même quand je suis encore dans l’eau, juste à la fin de la course, je me demande déjà comment je vais améliorer mon temps. D’ailleurs, en ce moment, tous les championnats sont annulés, depuis un an, et j’avoue que mes entraînements sont plus difficiles. Les compétitions c’est l’adrénaline, voir apparaître mon nom sur le grand tableau du classement, c’est super, même jouissif ! Et même si mes temps n’ont plus rien à voir avec ce que je faisais précédemment, je suis contente de mes temps actuels pour ma catégorie 65-70 ans. »

Les mesures sanitaires actuelles en Belgique, nécessitent de prendre un rendez-vous pour fréquenter les bassins. Dominique m’explique : « Ces prises de rendez-vous se réalisent une fois par mois, j’ai toujours mon smartphone près de moi, pour pouvoir réserver tous mes rendez-vous et n’en louper aucun ! ».

Représenter la France, mais avec le drapeau belge.

Dominique m’explique, aussi, une réalité que je ne connais pas du tout, le soutien du sport amateur : « Un club français, m’a contactée pour savoir, si je voulais nager pour eux. J’ai accepté, car en France, en premier lieu, il y a beaucoup plus de nageurs dans ma catégorie. Ce qui est donc beaucoup plus intéressant pour la compétition et le ranking. De plus, la subsidiation du sport amateur est différente. Mon club reçoit des subsides ; les nageurs reçoivent donc une aide financière pour les déplacements pour les compétitions par exemple. »

Car Dominique représente son club à l’international : « J’ai réalisé les championnats d’Europe à Londres, des championnats du Monde à Rimini...mais mon plus beau souvenir de compétition c’est à Angers. C’était pour un 50 mètres dos. Nous étions 8 concurrents et nous sommes tous arrivés à 41 secondes. Nous avons dû attendre les centièmes pour nous départager, et j’ai trouvé cela magnifique. Je nage pour mon club français, mais à côté de mon nom, il y a toujours le petit drapeau belge. »

Une passion à transmettre.

Dominique a beaucoup entraîné pendant plus de 40 ans les plus jeunes. Mais aujourd’hui, la piscine est devenue, également, un plaisir partagé avec les « petits » de la famille : « Je suis beaucoup allée à la piscine avec ma petite nièce qui a 12 ans, maintenant. Et depuis, 28 mois, je suis grand-mère. Avant le Corona, dès que mon petit-fils a su marcher, il m’accompagnait, de temps en temps, aux entraînements. Actuellement, nous allons une fois par semaine, à la piscine. Nous allons là où il a pied, où il sait marcher. Cela nous permet de faire des courses, qu’il arrive en premier et me dire, j’ai gagné ! J’ai attendu, très longtemps cela. Et c’est merveilleux. Quand je suis avec les enfants, je parle beaucoup, j’explique. Mon petit-fils aime beaucoup m’aider. Il vient avec moi au jardin, on sème des haricots…et sans s’en rendre compte, tout rentre. J’en ai encore eu la preuve ce matin, en le conduisant à l’école… »

lire des livres à ses petits-enfants

Partage lecture, tous droits réservés « Faut pas pousser Mamy »

Je remercie Dominique, cette Bonne-Maman, dynamique pour le temps consacré à cette interview.

Lors du retour des compétitions, si Dominique passe dans votre région, n’hésitez pas à aller l’encourager, je suis certaine que cela lui fera plaisir !

Vous êtes-vous déjà intéressé au sport amateur après 50 ans ? Etes-vous, vous-même sportif ?

N’hésitez pas à nous laisser vos réponses dans la partie commentaire.

Dominique représente le 30è portrait de mon défi. Vous le savez peut-être, il y a un peu plus de 6 mois, je me suis donné comme objectif d’interroger 52 grands-parents en un an.

Si vous souhaitez découvrir d’autres grands-parents, cliquez ici.

Peut-être que, vous aussi, vous avez envie de mettre un grand-parent à l’honneur ou témoigner ? N’hésitez pas à me contacter 😉

On se retrouve bientôt pour découvrir un nouvel invité.

Merci pour votre lecture.

Coralie

 

 

 

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