Une mamy qui organise des marches zéro déchets !
Ahhh Reims, son Champagne et ses biscuits roses, ses monuments de la Cité des Rois, son canal et ses déchets sauvages ! Car, oui, malheureusement comme de nombreuses villes, Reims est touchée par cette forme de pollution…
Mais c’était sans compter le dynamise d’Agnès ! Cette grand-mère sportive, mordue de Trail, a décidé il y a quelques mois, de s’engager pour une ville plus propre.
Depuis, plusieurs générations l’accompagnent lors de ses « événements » qui allient activité physique, utilité et convivialité !
Elle a, à son échelle, organisé du « Clean Walking », ces marches qui permettent un impact immédiat sur les déchets, une sensibilisation au sujet et de nouer de nouveaux liens !
Sans plus attendre, nous prenons la direction de Reims, pour découvrir le projet « Zéro Déchets » d’Agnès.
Un confinement déclic.
Agnès et son époux sont tous deux passionnés de cette activité sportive qui rencontre un succès grandissant : le trail. Lors de leurs entraînements hebdomadaires de course à pied, ils parcourent les sentiers et chemins de leur région. C’est lors d’une de ces immersions en pleine nature, qu’Agnès a eu une forme de déclic :
« C’était lors du premier confinement. Je n’en revenais pas du nombre de déchets qui jonchaient le sol des sentiers et de la forêt, lors de nos sorties. Cela m’énervait de voir les papiers, les mégots de cigarettes, … Je me suis dit qu’il fallait faire quelque chose. Dans un premier temps, j’ai donc simplement proposé à mon époux d’emmener un sac-poubelle avec nous. Cela nous permettrait de ramasser les déchets rencontrés le long de notre parcours. Au vu de ce que nous récoltions, à deux, cela m’a encouragée à en parler autour de moi. Je me suis dit, il faut faire réagir les gens et cela a marché. J’en ai parlé, prioritairement à mon club de trail, le « Jog in Reims ». Plusieurs personnes ont trouvé l’idée intéressante et j’ai reçu le soutien de notre Président, qui a accepté de créer des événements spécifiques liés à cette action. Les premiers événements de ramassage pour le club allaient se lancer ».
Quelques adaptations pour plus d’actions « Zéro déchets »
Au fil des mois, le groupe décide de se réunir et d’ouvrir ces actions au grand public : « Notre Président m’a permis d’ouvrir cette activité au public large. Nous avons constaté qu’il n’était pas facile d’allier la course au ramassage des déchets. Ensemble, nous avons donc décidé d’adapter le concept en proposant de la marche. L’association « Marchons utile » nous a rejoints. J’organise, à présent, une sortie mensuelle via un événement Facebook. Nous nous donnons rendez-vous à point déterminé pour une heure trente. Chaque personne amène son propre matériel : ses sacs-poubelles, gants, pinces…Pour notre dernière sortie, nous étions une dizaine. Lors des ramassages, on fait du renforcement musculaire, on discute et il règne une bonne ambiance. Le 29 mai, le plus jeune participant avait 3 ans et mon mari est dans la soixantaine. Il y a des ados, des personnes plus âgées…c’est une activité intergénérationnelle qui peut se réaliser dans le respect des règles de distanciation. Nous espérons, pendant les vacances d’été, convaincre un nouveau public ,qui aura peut-être un peu plus de temps à cette période pour se consacrer à cette action. Et moi, j’espère vivement emmener mon petit-fils lors d’un prochain événement. »
En effet, Marin est séduit par l’idée de sa « Mamydo« .
Une image vaut 1000 mots.
Il y a peu, grâce à son papa et les retours de Facebook, Marin a découvert que sa grand-mère ramassait les déchets. « De ce fait, il a demandé à son papa, si lui aussi pouvait le faire dans son village et ils ont réalisé une sortie. Nous recevons, régulièrement, nos petits enfants pour quelques jours de vacances. Et je suis impatiente de l’emmener avec moi à une de ces sorties de ramassage. C’est génial, ce qui se passe, quand je vois à quel point mes petits-enfants peuvent me booster. Si moi, je peux aussi un peu les inspirer… »
Et quand, je demande à mon portrait si elle souhaite vous partager quelque chose, elle me dit : « Peu importe l’âge, il faut continuer à rêver et essayer de réaliser ses rêves. Je n’avais jamais réalisé d’activité de protection de la nature et j’ai, aujourd’hui, beaucoup de satisfaction dans ce que je fais. J’en suis fière. Lors de nos ramassages certaines personnes viennent nous féliciter, et cela aussi fait plaisir. Et je rêve aussi, je rêve qu’un jour je parte avec mon sac poubelle et qu’il revienne vide ! »
Et pour les vacances…
Les vacances approchent à grands pas et avant de quitter Agnès, je lui demande si elle a déjà prévu d’autres activités pour cet été. « Il y aura les puzzles, et les bottes en caoutchouc pour les sorties en forêt. Mes deux autres petits-enfants sont encore petits, mais ce que préfère le plus grand c’est aller courir avec Mamy ! »
Plutôt sympa comme programme, pour cette grand-mère qui n’aimait pas la course, il y a quelques années : « J’ai commencé la course plus tard, je faisais, avant, du sport en salle. Je n’aimais pas du tout, mais j’avais fait la promesse à une amie de courir avec elle un 10 km. Quand je m’y suis vraiment mise, je ne me suis plus jamais arrêtée. »
Je souhaite un très bel été partagé à Agnès et la remercie pour cette initiative.
Une autre manière de sensibiliser aux déchets « Les poissons poubelles ».
Avant de vous quitter, je voulais vous présenter cette initiative découverte cette semaine à Munich, je la trouve fantastique : « Der MüllFisch » (Le poisson poubelle).
Ici le poisson a été réalisé par un artiste Harmut Keitel. Son objectif est de sensibiliser au respect de l’environnement, à la pollution par les micro-plastiques et de montrer le grand pouvoir des consommateurs. Chaque semaine, une école s’occupe du poisson et ramène des déchets plastiques de la maison. Ceux-ci sont triés et extrapolés, pour mesurer la consommation annuelle…Ils sont ensuite disposés dans le poisson. D’autres enseignants d’autres matières travaillent, eux-aussi, des thèmes comme la pollution des mers, l’upcycling en art…les habitants sont aussi invités à participer au projet.
Voici l’article complet de la « Suddeutsche Zeitung. »
Et bonne nouvelle, un retraité français construit également ses poissons pour les plages bretonnes ! Il mettrait même ses plans gratuitement à disposition. Contact a été pris pour un nouveau portrait !
Pour aller plus loin :
En réalisant cet article, j’ai découvert le site de « Cleanwalk », qui propose également des événements dans toute la France et d’accompagner des citoyens dans leurs collectes.
Il existe aussi en Belgique le site « Clean Wallker Belgique », qui, à ce jour, a déjà ramassé plus de 4 Tonnes de déchets ! Ils proposent également des articles et des outils pour sensibiliser et protéger l’environnement. Dont notamment, un courrier type à envoyer à sa commune, si vous êtes exaspéré par les déchets sauvages qui jonchent votre ville ou village.
C’est une excellente idée!! Il est tellement urgent de prendre soin de notre environnement et de le dépolluer!!! Merci pour ton article 🙂
Quelle belle initiative ! La légende du colibri ou si chacun faisait un petit geste 😉 Merci pour ce partage !
Ah oui, Anna superbe image que cette légende amériendienne. « Le tatu lui dit mais collibri, tu es devenu fou, tu n’éteindras pas le feu avec ces gouttes d’eau. Je sais, mais je fais ma part ».
Très belles initiatives (dommage qu’ils se polluent le visage avec un masque en pleine nature) et en effet, ce serait bien qu’à terme ils reviennent avec les sacs poubelles …vides! Pour le poisson, je trouve que cela montre également à quel point les mers sont polluées et les poissons étouffés par le plastique.
Tu as tout à fait raison pour le poisson Bastienne. D’ailleurs, à Munich, chaque semaine une école s’occupe du poisson et est sensibilisée aux effets dévastateurs des micros-plastiques dans la mer. L’artiste a voulu lier son oeuvre à cette thématique 😉
Super initiative ! Il y a quelques années, j’ai fait comme Agnès – hi hi je m’appelle aussi Agnès – : j’habitais un coin de campagne tout près de la ville ; j’ai descendu ma rue sur 1300m avec un sac poubelle 50l. et des gants … il était plein avant d’arriver en bas ! J’étais stupéfaite !!!!
C’est une excellente activité : ça rapproche les gens, ça nettoie, ça sensibilise.
Merci pour ce bel article.
Et bien voilà Agnès, vous avez réalisé de la « Clean Walking » sans le savoir. Effectivement, beaucoup d’objectifs positifs dans une seule action ! A la semaine prochaine, pour un nouveau portrait, d’un grand-père surprenant 😉
Bravo à cette mamy pour cette belle initiative! J’aime aussi beaucoup l’idée que les enfants puissent participer à ces évènements qui sont du coup « des moments de partage » intergénérationnels. En effet, c’est en sensibilisant les enfants aujourd’hui qu’ils pourront prendre le relais dès demain pour nous aider à sauver notre planète! Super article!
Bonjour Aline,
Un très grand merci d’avoir pris le temps de rédiger ce commentaire positif. Agnès est inspirante, comme tous les 35 portraits qui la précèdent ! Notre société a beacoup à gagner de l’intergénérationnel 😉
Très belles initiatives ! J’espère qu’elles inspireront et rayonneront le plus possible ! Surtout avec l’arrivée de l’été, pendant lequel les balades sont un vrai plaisir !
Je ne connaissais pas le concept du poisson poubelle et je le trouve génial !!!
Merci pour toutes ces bonnes ondes, belles idées et témoignage inspirant !
Avec plaisir Mélanie ! C’est un des buts de « Faut pas pousser MamY », faire rayonner, et petit à petit, j’y arrive 😉
Effectivement, je suis aussi un adepte de la course à pied et je croise parfois des déchets insolites en pleine nature. Très bon sujet. La poubelle en forme de poisson est une super idée. Merci pour cet article.
Avec plaisir Xavier, à bientôt.
Super initiative avec une histoire vraiment inspirante, cela fait plaisir à lire !!
Bravo, merci pour votre partage 🙂
Merci Sylvain ! Avec plaisir.