triathlon longue distance à 49 ans
30 mai 2021

Commencer la course à 45 ans et courir des triathlons longue distance !

Par Coralie

Si je peux me permettre, avec le portrait de cette semaine : « Tout roule » ! Jeannie, grand-mère de la région normande, me reçoit en visioconférence.

Elle porte au poignet, sa montre connectée, en prévision de la sortie vélo programmée à la suite de cette interview : « Juste un petit quarante kilomètres pour faire tourner les jambes ».

Jeannie m’explique, qu’elle a toujours aimé le vélo, mais que c’est vers l’âge de 45 ans, quand ses enfants ont pris leur indépendance, qu’elle a décidé de réaliser son premier triathlon !

Elle a donc commencé à s’entraîner et a découvert ses nouvelles compétences sportives.

Petit à petit, à force de préparation, elle a participé en 2000, à son premier triathlon longue distance. Elle a, alors, 49 ans.

À présent, Jeannie s’implique, volontairement, auprès des jeunes qui exercent le triathlon. Elle partage, avec eux, cette passion commune et continue à pratiquer la nage et le vélo de manière intensive.

Nous prenons aujourd’hui la direction de la Normandie. Région idéale, selon mon invitée, pour pratiquer de longues balades à vélo !

Une grand-mère plutôt connectée.

Avant même de débuter cette rencontre, je pressens que je serai devant une grand-mère connectée. Mon futur portrait me propose de multiples possibilités de programmes de visioconférences… Et quand la conversation débute, la caméra suit, dans la pièce, les mouvements de mon interlocutrice. Cela amuse plutôt mon invitée.

Jeannie, a toujours travaillé sur ordinateur. Pharmacienne en laboratoire de formation, à l’arrivée de ses enfants, elle décide d’opter pour un poste qu’elle peut réaliser en télé-travail. Aujourd’hui, encore, elle utilise régulièrement son ordinateur :

 » Grâce à Internet, on peut avoir accès à tout. L’actualité, les recherches et avec ce confinement, je réalise même mes cours de gym en ligne. Nos enfants nous ont offert ce système qui nous permet de réaliser des vidéos de manière très aisée. Cela nous permet, aussi, d’organiser des apéros-visio ! Et j’avoue que même moi, qui était passionnée par les livres papiers, leurs odeurs, le toucher des pages, je me suis aussi laissée tenter par une liseuse. C’est très pratique, j’achète mes livres, soit directement sur ma liseuse, soit, j’achète des E-books sur les sites. Et puis, je porte ma montre connectée au quotidien et cela me permet de suivre mes performances lors de mes différents entraînements. »

Des entraînements qu’elle débute à 45 ans.

Lorsque les enfants quittent le nid pour leurs études, Jeannie décide de reprendre le vélo et la natation. Très vite, elle se donne un nouvel objectif : participer à un triathlon.

« J’ai commencé les entraînements, scientifiquement. Je me suis fait accompagner par un entraîneur, je voulais faire les choses petit à petit et apprendre à courir. Tout cela dans le respect de mon corps, et je vous avoue que c’est prodigieux ce que l’on peut demander à son organisme. J’ai également beaucoup travaillé et étudié l’alimentation. »

En 2000, pour la première fois, Jeannie participe au Championnat du monde de triathlon longue distance de Nice. Il faut savoir que cette discipline impose aux participants de réaliser 4 km de natation en mer et 130 km de vélo dans les cols de l’arrière-pays, de la région Provence Alpes Côte d’Azur et , 32 km de course à pied.

« Quand je suis partie le matin, je me suis dit, bon allez, rendez-vous ici ce soir, sans blessure. Je suis arrivée la deuxième de ma catégorie, j’étais très heureuse. Cette compétition exige des entraînements bien conçus et réguliers.

Triathlon à Nice à 49 ans

Photo Sébastien h sur Unsplash

Une grand-mère pour qui tout roule au club et avec ses petits-enfants.

Et aujourd’hui, Jeannie est bénévole dans un club de triathlon : « Ce sport m’a tellement apporté que je souhaitais faire quelque chose. C’est un sport formateur, qui nous apprend énormément sur nous. Je suis devenue bénévole pour la ligue de Triathlon et c’est formidable ce que je vis auprès des jeunes. Le club où je suis investie regroupe une centaine d’enfants et tout est basé sur le bénévolat. Quand j’arrive, ils me sautent au cou. Il parait que je leur donne envie de continuer, que je suis un exemple pour eux. Le triathlon est un sport individuel, mais les pratiquants et les bénévoles forment une communauté qui est très agréable. »

Et en famille, aussi tout se fait naturellement en roulant : « En dehors du sport sacré, j’aime beaucoup passer du temps avec mes petits-enfants. Cela se fait parfois, de manière inopinée, quand la nounou est malade, je reçois un appel et devient donc nounou de secours. J’ai offert à mon petit-fils, une poussette-vélo, et il adore partir en balade avec ce moyen de transport, c’était une bonne idée ! »

Et avec sa petite-fille qui est un peu plus âgée, c’est à l’aide d’un autre véhicule que Jeannie se déplace : « Quand elle vient en vacances, nous avons chacune notre trottinette. Cela nous permet, par exemple, d’aller chercher le pain ensemble. Et Jeannie, complète : à l’âge de 4 ans, je me déplaçais déjà à vélo…cette transmission du plaisir de tout ce qui roule, doit venir de là ! ».

Un très grand merci à Jeannie, pour cette interview !

triathlon longue distance à 49 ans

Jeannie et sa petite-fille.

Et pour « Faut pas pousser Mamy, ça roule ? »

Certains d’entre vous le savent, depuis plusieurs mois, je nourrissais un projet lié au vélo ! En effet, j’avais eu l’idée d’acheter des vélos adaptés, une sorte de « Pousse-pousse » pour proposer des balades intergénérationnelles, aux maisons de retraite. Ces vélos de qualité, représentent un coût assez important (+/-7.500 €) qui est souvent trop conséquent pour le budget de ces lieux de vie.

Une des idées de « Faut pas pousser MamY » était donc de financer un vélo et de le proposer à la location, et/ou de proposer des balades.

Il y a 3 semaines, je dégotais, en occasion, une de ces « bécanes adaptées » à Munich. Ni une, ni deux, nous faisions nos premiers essais, avec mon mari et associé, avant de l’acheter.

Entre temps, une association belge se lançait et proposait ce service gratuitement…

Alors, même si je me réjouis, que dès demain, de nombreux aînés pourront profiter, à noveau, de ces sensations à vélo, gratuitement, la descente a été abrupte pour ma part.

J’ai beaucoup rêvé à ce projet, aux liens qu’il pourrait tisser, mais malheureusement, pour ma part et comme MamY me l’a appris : « On ne vit pas d’amour et d’eau fraîche ».

Comme vous vous en doutez, j’ai bien d’autres idées dans mon sac, il faut juste le temps pour me remettre en selle !

En attendant, je vous donne, rendez-vous dès la semaine prochaine pour un nouveau portrait.

Qu’avez-vous pensé de ce nouvel article ? Et vous quel a été ou sera votre défi à l’approche de vos 50 ans ?

 

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