Les petits-enfants seraient-ils les meilleurs médicaments ?

Parfois, avec l’âge, la santé nous joue des tours. Katty, a malheureusement eu un accroc de santé plus jeune. Touchée à 48 ans par un infarctus, elle nous explique comment sa famille et ses petits-enfants ont été ses meilleurs médicaments !

Aujourd’hui, de nouveau en activité professionnelle, elle partage son temps libre entre ses parents et ses 3 petits-enfants et s’adonne à une de ses activités favorites, la danse sur des musiques rythmées.

Ce 6 juillet, cette grand-mère active fêtera ses 60 ans.

Je suis ravie de vous retrouver en compagnie de Katty, qui nous montre que si les grands-parents donnent beaucoup, ils reçoivent aussi énormément.

Quand le santé joue des tours.

Quand Katty m’accueille pour son interview, elle rentre juste de son rendez-vous de réinscription à ses cours de danse. « Franchement, je suis fan de ces cours. Ce sont des enchaînements de pas rythmés sur de la musique. J’y prends beaucoup de plaisir et je me réjouis que ces cours puissent recommencer. » Car ces instants représentent une réelle pause dans la vie active de cette grand-mère solo : « Je suis encore en activité professionnelle, je suis puéricultrice et depuis le début de ma carrière j’exerce dans  l’enseignement spécialisé. » Katty sait qu’il est important de se programmer ces moments de bien-être, il y a quelques années, elle a été touchée par un infarctus : « Cela a été très difficile, ma revalidation a été longue. A l’époque, je n’étais pas encore grand-mère. Mon premier petit-enfant est arrivé quelques années après. Mes petits-enfants ont été ma meilleure motivation, ils m’ont redonné du poil de la bête, m’ont re boostée.  Il fallait que je revienne au top pour eux ! Car quand on est Granny, il faut les suivre ! 😉 Ma famille a été un des  facteurs de mon rétablissement. Nous sommes très proches et aimons partager du temps tous ensemble. Par exemple, je ne raterai jamais une représentation de Breakdance de mon petit-fils ou une fête scolaire de mes petits-enfants. Depuis qu’ils sont tous petits, des liens se sont créés et mes petits-enfants sont ma richesse. La crise sanitaire a beaucoup changé la donne, nous avons fait 4 mois sans nous voir et c’était terrible, heureusement qu’il y avait les nouvelles technologies.  A présent, on fait encore attention, mais nous allons pouvoir reprendre une vie normale et c’est bien. »

La famille une valeur phare transmise par Katty

Quand je lui parle du projet « Faut pas pousser MamY » elle acquiesce immédiatement : « C’est vrai que les grands-parents d’aujourd’hui ne sont plus du tout ceux que nous avons connus. Par exemple, moi quand j’allais chez ma grand-mère, le dimanche, je restais juste une heure. Maintenant, mes petits-enfants, quand ils viennent, je les accueille, avec plaisir pour des temps plus long. Ils ont même à la maison leur propre espace avec leurs jeux, leurs affaires…J’ai beaucoup de chance, car les parents de mes enfants s’occupent de leur éducation. De ce fait, je peux réellement jouer le vraie rôle de grand-mère...j’interviens très rarement pour les devoirs, par exemple. Par contre, je profite. Nous cuisinons ensemble, nous réalisons des excursions, partageons de bons moments, en famille. »

Mais aussi, nous vivons une époque qui nous permet plus régulièrement de nous connaître entre 4 générations d’une même famille. Katty m’explique : « Mes parents sont encore là, mes petits-enfants connaissent donc leurs arrières grands-parents. Au fil du temps, ils éprouvent parfois plus de difficultés pour gérer l’organisation des événements familiaux. Nous avons donc pris l’habitude de tout préparer et de nous retrouver chez eux. Nous nous donnons rendez-vous, par exemple, pour un barbecue dans leur jardin ou chaque année pour la Noël. Mon petit-fils a même connu son arrière-arrière-grand-mère. »

Et le fait de connaître les générations qui précèdent, nous permet également de transmettre la temporalité de la vie.

Approcher les grandes questions avec les petits-enfants.

Il y a peu de temps, une des petites-filles de Katty lui a demandé : « Et toi, tu ne vas pas partir maintenant ?  » Katty me précise :  » Je parle aussi de cela avec mes petits-enfants, je leur explique que la maladie et la mort sont des étapes de la vie. Qu’il faut alors puiser dans ses valeurs et dans le respect. Les enfants sont ouverts aux discussions à ce sujet et pour moi, c’est important. Je vais aussi, de temps en temps au cimetière avec eux. Nous déposons des fleurs et discutons des personnes qui sont parties. Mais j’ai répondu à ma petite-fille que j’espérais que non 😉 »

Voilà une nouvelle rencontre qui se termine avec des réflexions que nous n’avions pas beaucoup abordées jusqu’à présent.

Et demain ?

La situation est presque inédite, et vu l’allongement de la durée de vie, et le recul de l’âge de la vieillesse, nous serons amenés à vivre, dans le futur, entre 4 voire 5 générations.

En ce qui vous concerne, avez-vous souvent des contacts avec des personnes qui ont trois générations de différence ?

Qu’est-ce qui vous surprend le plus dans ces contacts ?

Et vous comment imaginez-vous vos relations avec les autres générations quand vous ferez partie de la génération « des plus âgés » ?

Je sais que des arrières grands-parents me lisent, que faut-il ou faudrait-il faire pour créer ou maintenir ces contacts ?

Katty nous livre que ses petits-enfants ont été ses meilleurs médicaments.  Selon vous, les contacts intergénérationnels ont-ils une importance dans la prévention des maladies ? Aident-ils lors de la convalescence ?

Il est bien entendu, que je ne dis pas que les relations entre générations remplacent les substances ou compositions prescrites, mais comment les relations intergénérationnelles peuvent-elles contribuer au mieux-être ?

L’intergénérationnel serait-il une thérapie non-médicamenteuse ?

A vos avis.

Partagez-nous tout en commentaire ! Cela pourrait être des pistes intéressantes pour construire demain et après-demain 😉

Merci Katty pour le temps que vous m’avez consacré.

La semaine prochaine, nous parlerons d’apiculture en compagnie de Guy, qui nous offrira une virée passionnante dans le monde des abeilles. (et chuut, mais on partagera même des astuces pour les accueillir au jardin !)

D’ici là, continuez à transmettre.

Belle semaine.

Coralie