mots d'enfants
14 février 2021

Chez « Mamie » déluge », on aime les expressions dans plusieurs langues !

Par Coralie

C’est un mot d’enfant de sa famille, qui m’a donné l’envie de contacter Cathy pour réaliser ce portrait. Quand elle m’a dit qu’on la surnommait « Mamie Déluge« , je me suis doutée que dans cette famille on aimait jouer avec les mots ! Grâce au témoignage de mon invitée, j’allais comprendre, que cette famille recomposée, et nombreuse, aime aussi jouer avec les langues. Nous partons, direction Thielt, en Flandre Occidentale en Belgique, à la rencontre de nouveaux grands-parents, pour ce nouveau portrait de la semaine.

Le témoignage de Mamie Déluge !

Franchement, rien que ce surnom m’a fait rire, comment on devient une « Mamy Déluge » ? Avec un grand sourire, Cathy m’explique que c’est lié à l’événement météorologique et non au désordre 😉 Cette précision réalisée Cathy enchaine  :  » Avec mon compagnon, nous formons une famille recomposée. Nous sommes grands-parents d’une belle équipe ! Nos petits-enfants ont entre 3 et 22 ans, et une de nos particularités est que cette équipe évolue dans un environnement bilingue. »

Elle habite depuis de nombreuses années dans la région de Bruges avec « Opa »(Papi en néerlandais). Elle illustre : « Au départ, j’ai eu quelques difficultés avec l’accent. Maintenant c’est devenu un automatisme, je pense même en néerlandais sauf pour les chiffres ! » Et avec les enfants et petits-enfants, qui ont tous des niveaux de langue différents, ces grands-parents s’adaptent. Mais dès le plus jeune âge, chacun est plongé dans un bain linguistique : « Mon compagnon parle aussi en néerlandais à mes petits-enfants. Un de mes petites-filles, répond grâce à la phonétique. Lors de nos retrouvailles, certains petits utilisent les gestes, parfois un mot en anglais se perd.  Mais l’essentiel, c’est que quand tout le monde est ensemble on se comprend !

Car malgré la différence d’âge qui sépare le plus grand petit-enfant du plus petit, Cathy me dit que les cousins attendent toujours avec impatience les retrouvailles. Elle complète : « Et pour les plus petits, les plus grands sont souvent leurs vedettes ! »

Un rôle qui évolue depuis 22 ans.

Cathy développe : « Aujourd’hui, le plus grand, qui étudie à Bruxelles, habite dans un logement étudiant. Avec les mesures sanitaires que nous connaissons, je me dis que ce n’est pas facile pour les étudiants. Les matières à approcher seul, l’annulation des festivités, des guindailles, le manque de contacts. Heureusement, j’ai le plaisir d’avoir, souvent, mon petit-fils en visioconférence. Ce qui nous permet de nous contacter facilement, de lui offrir une écoute s’il en a l’envie. J’ai été grand-mère à 42 ans, de ce premier petit et j’en étais ravie. En 22 ans de nombreux éléments ont changé, rien que pour mon travail, par exemple, aujourd’hui, je ne travaille plus. Mais malgré mon emploi du temps, j’ai passé beaucoup de temps avec mes petits-enfants. Du temps différent : nous allions à la piscine, je jouais avec eux au sol…Aujourd’hui, je suis un petit peu rouillée. Je continue à partager du temps avec mes petits-enfants mais je fais d’autres choses. Et quand il faut courir après la balle au jardin, et qu’ils me disent qu’il faut courir je leur réponds que je fais ce que je peux ! »

Etre grand-parent c’est différent.grand-parents jouer

Elle complète « J’adore ce rôle de grand-parent, qui n’a rien de celui de champêtre ou de gendarme. Il y a des règles à la maison, mais c’est clair depuis le début. Ce qui nous permet d’être plus coulant sur certaines choses, cela vient tout seul, c’est une nouvelle expérience. »

 

Mais ce qui est aussi rassurant, pour cette grand-mère, c’est de connaitre la force de cette alliance : « Il y a quelques années, un de mes petits-enfants a été très malade, il a du être hospitalisé pour une longue durée. Je me suis rendue un maximum disponible et tout le monde a compris. Le jour où, il est parti, on m’a enlevé un morceau du coeur. Mais toute la famille était présente autour de lui. Bien que nous étions tous démunis, ce petit a eu un impact très très fort sur le lien qui nous unit. »

Et en ce moment, elle me partage que le manque commence à peser  : « Quand les petits-enfants sont là c’est que du bonheur. Le manque de contacts, de bisous, de câlins, c’est difficile. Mais comme me le dit ma petite-fille : « Pas de câlin, pas de bisous, il faut attendre que le virus il est mouru ! »

Les mots des petits-enfants : quand ils n’ont pas leur langue en poche !

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Il y a quelques jours la fille de Cathy fêtait son anniversaire. Et une de ses petites-filles a eu l’occasion de lui partager son avis sur le sujet : « Toi mamie t’es déjà encore un petit peu jeune mais après quand c ‘est encore ton anniversaire tu seras un petit peu vieille… »  Enola, 5 ans.  Mon invitée m’avoue que ça aussi, c’est un des plaisirs des grands-parents. La dernière fois, je cuisinais avec une de mes petites-filles et on discutait d’un sujet. Je lui ai dit ça, tu devrais en parler à maman, elle m’a répondu : « A la maison c’est mon papa le chef, mais c’est ma maman qui commande ! ».

Et cette sponténaité des enfants que l’on soit parents ou grands-parents, c’est amusant !

Un très grand-merci à Cathy pour le temps consacré à ce portrait.

Et vous, relevez-vous des « perles » dans le langage de vos enfants ou petits-enfants ?

« Faut pas pousser MamY« , continuera à travailler ce thème dans ses podcasts « Mamy à l’oreille fine« . Légers et amusants, ceux-ci permettent de récolter les mots d’enfants sur des « expressions de grands-mères ». Si ce n’est pas encore fait, découvrez mon premier épisode, ici.

Avec cet article, on change de dizaine, en effet, le portrait de Cathy est déjà le vingtième ! (Découvrez mes autres portraits ici).

Merci pour votre lectue. N’hésitez pas à réagir dans les commentaires.

A bientôt.

Coralie

 

 

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