Bohneur dans le pré breton
28 octobre 2020

Le bonheur est dans le pré breton ! Marie grand-mère agricultrice, le cultive !

Par Coralie

C’est dans la capitale du Cidre, et plus précisément à Pleudihen-sur-Rance, que Marie m‘accueille.  En visidiscussion, à la table de la ferme familiale elle me reçoit de bon matin. Dans cette région, entre terre et ciel, elle cultive, depuis toujours la passion de la terre, elle est agricultrice. Cette grand-mère de neufs petits-enfants, dont trois « qui habitent dans la cour », connaît très bien sa région. Elle y est née, nous sommes sur les « terres de sa grand-mère ».

Enfant, elle y récoltait les pommes et les betteraves. Aujourd’hui ses petits-enfants, donnent eux aussi des coups de main, de temps en temps, dans l’exploitation. Mais Marie nous illustre que c’est plus dans la cuisine que se rencontrent les différentes générations. Comment Marie transmet l’histoire familiale et ce terroir qui la berce depuis son enfance ?

Aujourd’hui, oubliez vos cirés ! Par contre, les bottes seront peut-être utiles. Nous mettons le cap sur la Bretagne, c’est plaisant de vous retrouver pour cette nouvelle rencontre.

Sur la terre des ancêtres.

Que jolies choses dans cette région, que je ne connais pas encore ! Ce petit village est situé entre Dinan, ville pittoresque d’Art et d’Histoire, et les célèbres plages de Saint-Malo (qui permettent aux pensionnaires d’une maison de retraite de pratiquer le surf, si vous n’avez pas encore lu mon article décoiffant, il est ici) sur les berges de la Rance. De nombreux sites transmettent des empreintes des histoires qui ont traversé les époques.

Les villas des corsaires, les photos bicolores des gabanniers (transporteurs de bois sur la Rance à l’aide de bateaux à voiles de Chanvre), ou la coopérative des agriculteurs témoignent que plusieurs familles exerçaient leurs professions de père en fils.

Chez Marie, son papa, s’était destiné à une autre carrière, mais elle venait fréquemment chez sa grand-mère : « Nous venions prêter main forte certains week-ends ou lorsque nous étions en vacances. Elle comptait sur nous surtout pour les pommes et les betteraves. Si bien que lors d’une de ces récoltes, elle rencontre un charmant garçon du village…et vous connaissez la suite ! (L’amour est donc bien dans le pré aussi !)

Du côté de son époux, l’exploitation agricole se transmet depuis 4 générations :  » Mais c’est bien plus vieux que cela, la ferme était déjà dans la famille auparavant, il y a eu juste un an sans activité à un moment ».

Actuellement, un des fils de Marie, a repris le flambeau, il vit dans une des ailes de la ferme. Pour trois de ses petits-enfants, il n’y a donc qu’une cour à traverser pour aller chez les grands-parents.

« Quatre autres des petits-enfants habitent à une dizaine de kilomètres, et les deux dernières à plus de cinq cents kilomètres ».

Alors dans ce lieu qui parait magique aux yeux des enfants et qui est souvent source d’amusement, que partage Marie avec ses petits-enfants ?

Le fil des saisons !

plusieurs horloges indiquent des heurs différentes

Au fil des saisons photo de Karim Manjra

Il y a bien sûr le temps des plantations et des récoltes, le temps des vacances d’été où parfois, les petites belges les rejoignent. Mais il y a surtout le temps de la dégustation : « On se retrouve beaucoup en cuisine, j’aime cuisiner avec mes petits-enfants des choses ordinaires, mais de saison. Quand ils sont petits, je leur fais découvrir des recettes simples. Des choses basiques comme les canapés pour l’apéritif ou les desserts. J’essaie aussi de les initier à des saveurs, des combinaisons, notamment les sucrés-salés. » Et puis dans cette région, on cuisine évidemment la délicieuse crêpe aux pommes. Quand ils grandissent, quand j’entame une recette, j’entends parfois « Mamy, je peux t’aider pour ton Bourguignon ? » Nous cuisinons alors des plats plus raffinés ».

Mais de l’avis de son mari, qui nous écoute d’une oreille perdue de la cuisine justement, (il est peut-être un peu plus timide ou il fait peut-être la vaisselle, ou encore, il prépare des crêpes aux pommes pour le petit- déjeuner car il est tôt !), elle est surtout « La grande conseillère« .

Marie rigole : « Oui, c’est vrai. Je les écoute beaucoup et j’essaie de les conseillers sur certaines choses. Il y a les petits tracas de la vie quotidienne avec les copines, le travail scolaire…avec le confinement, nous avons pas mal accompagné les petits-enfants pour le travail à domicile, les devoirs. Tout cela nous amène à des discussions sur le travail, et que quand on veut quelque chose, on doit y travailler. »

Il y a donc tous ces partages avec les petits-enfants, mais Marie me dépose quelque chose que je trouve essentiel : « Il y a nos petits-enfants certes, mais il y a nos enfants aussi. Et nous voulons qu’ils sachent que tant que nous serons vivants, nous serons là. Que nous restons disponibles en cas d’urgence, de coups durs. Qu’ils peuvent se reposer sur nous. »

Une réelle solidarité intra-familiale cultivée depuis des décennies...qui vous est en partie accessible !

Quand la maison de la grand-mère devient un gîte !

Maison en pierres bretonnes-le gîte de la Roselière

La maison de la grand-mère de Marie.

Et pourquoi ne pas proposer à d’autres familles de se plonger dans ce terroir ?  C’est l’idée que la famille a poursuivi, en aménageant la maison de sa grand-mère en un gîte familial de 6 personnes.

Cela permet aussi, d’offrir un service supplémentaire à ces agriculteurs qui exercent au quotidien, un métier bien difficile. Malgré la charge de travail, avec son époux, ils ont toujours souhaité passer 8 jours de vacances avec leurs 4 enfants : « L’exploitation laitière nous demandait beaucoup de temps. Mais chaque année, un ami agriculteur venait s’occuper du troupeau pour que nous puissions partir en famille ».

Maintenant, ils proposent avec « Le gîte de la Roselière », aux familles et amis, de s’évader de bons moments, en pleine campagne, près de la plus belle roselière de Bretagne.

L’expérience me tente, je lui demande si nous pouvons déguster leur cidre au gîte ? Question à laquelle elle me répond tout naturellement : « Nous offrons toujours une bouteille de bienvenue à nos visiteurs et je l’accompagne très souvent d’un pain breton ! ».

Pour conclure.

Nous sommes déjà à la fin de cette rencontre, et à travers les différents conseils partagés par Marie, je dois en grader un. C’est l’objectif de mon défi. Cette semaine, je décide donc de choisir  « Les enfants peuvent se reposer sur nous ». Je sais que dans certaines familles, les grands-parents sont débordés par les demandes des enfants et des petits-enfants. Ce n’est pas le témoignage de mon invitée. Elle nous transmet plus quelque chose, qui selon moi,  « rassure ». Car même quand on est des (jeunes) parents, on reste lenfant de sang ou de coeur de quelqu’un. Et dans notre société, qui nous fait parfois vivre des coups durs, il est rassurant de savoir qu’il y a une autre génération sur laquelle nous pouvons nous appuyer.

Et vous auriez-vous gardé ce conseil ou un autre ? Votre avis m’intéresse, n’hésitez pas à le partager en commentaire.

Je quitte le clavier, je dois aller appeler les grands-parents ! Car comme dirait MamY « Les voyages forment la jeunesse », alors quand partons-nous en Bretagne ?

Un très grand MERCI pour votre lecture, à la semaine prochaine pour un nouveau portrait du « Trombinoscoop ».

 

Coralie.

 

Qui est mon portrait ?

Marie est la grand-mère de Hortense (14 ans), Camille (11 ans), Léo (10 ans), Leelou (10 ans), Alice (8 ans), Mathilde (6 ans), Lise (6 ans), Cloé (5 ans), Eliott (3 ans)

 

Si le coeur vous en dit, voici le lien pour découvrir le gîte familial de Marie

 

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